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blog mode marseilleIl y a quelques jours, alors que j’étais tranquillement en train de livetweeter TopChef en pyjama sur mon canapé, j’ai vu passer un article sur Twitter qui m’a tout de suite énervée. En le lisant, mon taux d’énervement n’a fait qu’augmenter, et je me suis dit qu’une nouvelle fois, il allait falloir utiliser mon blog comme une tribune pour pousser un coup de gueule.

Titre de l’article : S’habiller à Paris et en Province, c’est pareil ?

Auteur de l’article : Isabelle Thomas, styliste parisienne.

En 2015 donc, le clivage Paris-Province est toujours d’actualité. Ici, c’est l’aspect mode qui est concerné, et en lisant l’article, j’ai l’impression que l’on indique que les gravures de mode sont à Paris, et qu’en Province, soit on suit les tendances 15 ans après, soit on est complètement larguées. Parce que tu comprends, les créateurs et les concept-stores sont tous à Paris, donc difficile pour les pauvres petites provinciales de s’habiller tendance. Sauf si elles écument les grandes enseignes.

J’ai eu une conversation un peu irréaliste sur Twitter avec la journaliste qui a pondu cet article. J’ai décidé de lui envoyer un tweet après que d’autres blogueuses ou amies aient eu le même ressenti que moi en lisant son article. Eh bien, je suis dépitée de voir que même en 2015, le mépris parisien de certain(e)s envers la Province est toujours là. J’ai laissé tombé après plusieurs tweets, vu qu’apparemment je suis de mauvaise foi et que le dialogue était impossible. D’où mon coup de gueule ;)

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Lorsque j’ai crée mon blog, l’un de mes objectifs étaient de prouver qu’on peut suivre la mode sans être à Paris. Qu’en Province et plus particulièrement à Marseille dans mon cas, il y a aussi des créateurs talentueux qui ne demandent qu’à être connus. Au bout de 5 ans et quelques de blog, je continue de faire cela, j’aime vous présenter des petits créateurs et vous prouver que oui, on peut être tendance sans être à Paris. Blogueuse ou non d’ailleurs.

Certes, c’est peut être moins facile de trouver des pièces tendances quand on vit en Province. Quand j’étais à La Rochelle, c’est sur que je m’habillais la plupart du temps chez Pimkie, Gemo, Naf Naf et Etam. Mais il y avait déjà des petites boutiques regorgeant de créateurs qui ne demandaient qu’à être connus, sauf qu’à l’époque, mon sens de la mode était un peu moins développé. En fait, même si ce n’est pas vraiment exprimé dans ce sens dans l’article de l’Express, je pense que la différence ne vient pas des marques ou d’un sens de la mode en général. Je pense plutôt que la différence vient du fait qu’à Paris, les gens sont hyper connectés, hyper au taquet sur les blogs. En Province, surtout dans les petites et moyennes villes, je pense que les gens sont peut être un peu moins connectés et donc moins au fait des tendances. Après, de là à dire qu’en Province, on n’est complètement larguées niveau mode et que la Parisienne, c’est l’emblème de la mode et de la tendance, faut pas abuser non plus. Surtout que si comme moi vous lisez pas mal de blogs provinciaux, on voit au quotidien qu’il y a une vraie richesse sur l’ensemble du territoire.

blog mode marseille

Pour moi donc, il faut juste aiguiser la petite curiosité qu’on a tous en nous pour ouvrir la porte de petites boutiques et découvrir de nouveaux créateurs. Et puis, il y a quand même Internet et les e-shops, et quand je vous lis sur le blog, je vois que depuis quelques années, vous avez plus le réflexe e-shops qu’avant quand vous craquez pour une pièce. Et ça, Mme Isabelle Thomas, sachez que grâce à la Poste, nous aussi on peut être tendance, même au fin fond de la Creuse.

D’ailleurs, il existe plein de blogs mode de filles hyper stylées qui vivent en Province : ZoéMacaron, La Penderie de Chloé ou Et Pourquoi Pas Coline pour ne citer qu’elles. Et je pense qu’elles sont de véritables modèles pour plein de filles, qui vivent à Paris ou en Province.

Alors oui, parfois (et même à Marseille), certaines personnes vont tiquer un peu quand ils vont nous voir porter des chaussures à paillettes ou arborer une jolie coupe de cheveux pastels. Mais honnêtement, je pense que c’est partout pareil : quand on sort un petit peu du classique, on est regardés. On est critiqués. C’est l’essence même de la nature humaine.

Donc si je devais conclure ce billet, je dirai à Mme Thomas de sortir ses escarpins du bitume parisien et de venir faire un petit tour en Province. Et je dirai à vous, les filles qui lisent les blogs, de vous faire plaisir côté mode que vous habitiez Marseille, Lille, Guéret ou Le Mans. Après tout, l’essentiel est de se sentir bien dans ses baskets, qu’on s’habille chez H&M, C&A ou chez des créateurs, non ?


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Depuis quelques semaines, je constate un certain agacement chez les blogueuses provinciales (dont je fais partie, entendons-nous bien là dessus). En effet, nous les filles qui n’habitons pas Paris, on a l’impression d’être prises pour des dindes. Que ce soit par rapport à nos blogs, ou non.

Alors, après avoir échangé à ce sujet avec d’autres filles – je pense notamment à mes acolytes marseillaises Justine et Marjorie du blog Little Miss Beauty ou encore à Jess du blog About a Girl qui habite elle aussi dans le Sud – je me suis encore plus motivée à publier ce billet. Je sais qu’il risque d’être mal vu par certaines, mais tant pis, je me lance.

Même si je commence sérieusement à en avoir marre de voir que tout se passe dans la capitale, je m’y étais plus ou moins résolue depuis quelques mois. Mais voilà qu’une petite mésaventure qui m’est arrivée chez Sephora il y a quelques semaines a remis de l’huile sur le feu. En effet, je vous avais parlé de la gamme B.Right de Benefit sur le blog, avant que les produits ne sortent en France. Supposément distribuée dans tous les Sephora de France, je m’en réjouissais. Quelques jours après la sortie, je file dans mon grand Sephora, pas loin de chez moi, et approche une conseillère pour lui demander où se trouvent les produits. Conversation :

– Bonjour, excusez moi de vous déranger. Où se trouvent les produits B.Right de Benefit?

– Bi quoi?

– B-Right. La nouvelle gamme de cosmétiques de Benefit. Ce sont des petits pots bleus.

– Ah, je ne sais pas. Je vais me renseigner.

Renseignements pris, on m’annonce qu’on aura pas les produits sur Marseille (alors qu’il y a 5 ou 6 Sephora) et que si je veux ces produits, soit je les commande sur le web, soit je dois aller à Lyon ou Nice. Ben tiens! Résultat, lors de ma dernière virée lyonnaise, je suis repartie avec mon contour des yeux B.Right! 57€ de train + 32€ de crème..faisons les comptes.

Même chose pour les vernis Essie. Des vendeuses pas au courant et des vernis qui n’ont toujours pas fait leurs apparitions dans les rayons de mon Monop’ adoré. Je guette, je guette, en n’étant même pas sûre qu’ils arriveront un jour.

Mais ça, c’est pour l’aspect consumériste. Passons à la blogo provinciale et les marques.

Là, je passe en mode carrément grognon (comme mes blogocopines d’ailleurs). Ce qui fait la richesse de la blogosphère, c’est sa diversité. Diversité des contenus, des provenances des blogueuses, des idées. Malheureusement, les marques se font comme principale idée de la blogosphère qu’elle est formée de filles vivant uniquement sur Paris. Et que celles qui vivent en dehors de Paris ne sont pas dignes de déplacer une soirée ou un concept en dehors de la capitale.

Par exemple, je reçois plein d’invitations pour assister à des évènements sur Paris, jamais sur Marseille. Malheureusement pour moi, je travaille. Donc je suis dans l’incapacité de monter mon popotin à Paris et suivant mon interlocuteur, cela est compréhensible ou non. Et bizarrement, quand on évoque à la marque l’idée de descendre organiser des événements sur Marseille parce qu’on est plusieurs blogueuses, on a souvent la même réponse « ah oui, on y pensera ». Sous entendu : « oui oui, causes toujours. Je vais pas bouger un staff pour  3 pauvres blogueuses pas connues ».

Et quand on pense être invitées à un big event par une marque ,enfin à Marseille, on se retrouve déçues. C’est le cas avec ma soirée de vendredi dernier. Il y a quelques semaines, je reçois une invitation de la marque de maroquinerie Coach à une soirée privée, pour l’inauguration de leur corner au Printemps à Marseille. Excitée comme une puce, je m’empresse d’embarquer dans cette aventure en compagnie de mes blogocopines marseillaises. Mauvaise surprise pour nous toutes, comme pour la représentante de la marque avec qui j’avais correspondu : la soirée n’est pas privée, ça a été noyée dans une soirée ouverte à tous les clients du Printemps et  l’espace VIP auquel on était censés accéder est en fait squatté par une horde de piques assiettes. Bref, même ce qui devait être une soirée blogueuses ne l’était pas.

Résultat de cet état d’esprit des marques qui restent bornées à ne voir que Paris et les blogueuses parisiennes comme représentation de la France et de ses blogueuses? L’impression de voir sur les blogs toujours les mêmes soirées, les mêmes blogueuses. Ça en devient lassant. Ce n’est même pas de la jalousie, je suis contente que ces filles aient autant d’opportunités. Je trouve juste dommage que les marques pensent qu’en dehors de la capitale, rien n’est viable. Comme si Paris était une ville vivante et qu’en dehors, on ne trouve que des villages de « bouseux ». (pardonnez moi l’expression, mais c’est vraiment mon ressenti).

Conclusion : si tu veux avoir les dernières crèmes à la mode, te saper avec des collections capsules ou tout simplement faire évoluer ton blog en étant en contact avec des marques lors des soirées, il faut habiter Paris. OU avoir l’opportunité de te faire des allers-retours Paris-Province tous les 4 matins.

Désolée pour ce pavé, mais je pense qu’il reflète bien l’état d’esprit de la blogo-provinciale en ce moment. Et mon petit doigt me dit que je ne suis pas la seule à penser ainsi!

PS : Certaines personnes ont mal compris le sujet de cet article : non, je ne me plains pas de ne pas recevoir de cadeaux à toutes les soirées. Ce blog a été crée pour le plaisir, mes lectrices régulières peuvent en témoigner, et absolument pas dans une idée de le rentabiliser à tout prix. J’aurai d’ailleurs pu étendre le sujet de cet article au boulot, à la vie culturelle et à bien d’autres choses! ;)

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