A l’origine, je devais revenir lundi sur le blog avec un nouvel article un peu futile, un peu feel good. Un nouveau look, pour commencer la semaine avec légèreté, comme je le fais ici depuis 6 ans. Et puis, le 13 Novembre dernier, un vendredi soir, tout a basculé.

Je passais une chouette soirée entre amis. Je me souviens encore des détails. On était au resto, en train de bavarder, refaire le monde.. Et puis on a vu passer sur Twitter qu’il y avait eu une fusillade à Paris sur une terrasse de café. Mais on a pas pris la mesure de l’horreur. A vrai dire, notre réaction à été : « Oh ça doit être un règlement de comptes ». Comme ici, à Marseille… On a continué notre soirée, puis chacun est rentré chez soi. J’étais en train de me préparer un thé et comme à mon habitude, je suis allée faire un petit tour sur Twitter… Et là, l’horreur. Le Stade de France. Les bouteilles de gaz. La fusillade. Le Bataclan. Les morts. La panique. L’incertitude. Et je suis restée scotchée devant mes écrans, devant Twitter comme devant la télé pour essayer de comprendre.

L’amoureux était en soirée entre amis, en terrasse. Comme ces victimes, ces innocents qui n’ont rien demandé. Qui étaient en train de profiter de leur vendredi soir en famille ou entre amis, avec un bon verre. Comme on sait si bien le faire. Comme on fait mécaniquement, sans se rendre compte au final de la chance qu’on a de pouvoir faire cela… Mais pour eux, tout a basculé. Eux qui passaient un bon moment se sont retrouvés victimes de la barbarie.

Le 13 Novembre 2015… Cette date va rester une de celles gravées dans ma mémoire. Ce genre de journée où tu te souviens même des années après de ce que tu faisais exactement. Comme le 11 Septembre 2001. Je venais de rentrer en seconde, je suis sortie de cours vers 16h et en rentrant à la maison, comme à mon habitude, je me suis posée devant la télé. Et là, les tours jumelles qui s’effondrent… Le 7 janvier 2015. J’étais au boulot, en train de faire de la veille sur Twitter pour mon taf. Et là, les tweets annonçant un massacre à Charlie Hebdo. Il était à peu près 11h. Je me souviens avoir bloqué, ne pas croire ce que je voyais défiler sur mon écran. Etre restée à la maison pendant les 2 jours suivants parce que j’étais incapable d’aller travailler (au grand dam de mon patron de l’époque), parce que je ne me voyais pas faire comme si de rien n’était. Comme si rien ne s’était passé.

Aujourd’hui, nous sommes le 18 Novembre. J’avais envie d’écrire ces quelques lignes, même si je n’ai pas été directement touchée par les attentats. Mais je ne me voyais pas revenir ici, comme si rien ne s’était passé.

Mais promis, dès demain, je vais essayer de publier des articles qui nous permettront de nous changer les idées, d’oublier les horreurs que l’on peut voir à la télé ou sur les réseaux sociaux. Une petite parenthèse de quelques minutes, pour ne pas se faire bouffer par l’angoisse, la peur. Pour essayer d’oublier que l’on a cette boule au ventre depuis vendredi soir. Pour sécher nos larmes. Pour montrer aux terroristes aussi que l’on ne va pas plier face à la terreur. Que la France est forte, solidaire, soudée. Qu’on a peut être encore au fond de nous ce petit côté Bisounours qui nous permet de nous relever, de réinvestir les terrasses de café, de leur dire « merde ».

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Blogueuse lifestyle à tendance feel good, je blogue depuis 2009 !

25 Comments

  1. Je suis  » juste  » terrorisé. … Je suis pas sur de vouloir prendre le train pour traverser la France pour passer Noël chez ma soeur … je ne veux pas riquer de mettre ma fille face a des terroristes armé de kalachnikof pret a nous tué .. je me dis que forcément en cette période de Noël qui est une période de fête il va se passer quelque chose dhorrible. … On est en guerre ses mot résonnes dans ma tête .
    Je ne osé pas aller sur Lyon ou Grenoble … Je lis de partout on ne dois pas avoir peur … On a pas peur !
    Ba moi oui j ai peur ils on réussi à me terroriser. … Ce sont mr et Mme tout le monde qui on étaient visé…
    Pour moi rien ne sera plus comme avant en ce qui le concerne ..

    • Je comprends tout à fait ton ressenti… Je ne sais pas quoi te dire pour te rassurer malheureusement. Pour ma part, je continue à prendre les transports, à vivre « normalement » en sortant, en fréquentant les magasins, mais c’est sur que je ne suis pas tranquille quand je sors.

  2. Tod Marie Reply

    J’ai bien du mal à réaliser ces événements…
    Je pense à toutes ces victimes….
    Je fréquente souvent les salles de concert et si mon artiste préféré serait passé dans cette salle, j’y serai peut-être…
    La vie continue mais j’ai du maL…

  3. J’ai aussi beaucoup de mal à penser à autre. J’ai l’impression que je connaissais ces personnes, alors que pas du tout. Je me sens mal au plus profond de moi, je dors mal depuis samedi soir. J’ai pensé comme toi quand j’ai vu les alertes sur mon iPhone. Oh une fusillade, rien de bien méchant, comme ici, à Marseille. Puis en écoutant les informations dans la voiture (je me rendais à une fête étudiante) j’ai mesuré l’ampleur de ce qu’il se passait. J’ai du m’arrêter pour appeler mon père journaliste, pour en parler, parce que je tremblais. Je n’ai pas réussi à m’amuser à cette fête alors qu’une bonne partie de mes amis y étaient. Parce que je me disais et si cela se passait ici. Nous étions 4 000, les gens pour la plupart très alcoolisés.
    Mais il faut continuer à vivre, à sourire, mais surtout à se rappeler de ces gens et de tous ceux autour du monde sui souffre du terrorisme.
    J’avais besoin d’écrire ce que je ressentais et je me suis sentie à l’aise pour écrire ici. Merci d’avoir écrit cet article.
    <3

  4. C’est affreux ce qui s’est passé vendredi. J’avais mis le match de foot en fond je ne faisais pas vraiment attention. Je n’ai pas entendu les explosions. Je me suis rendu compte que quelque chose n’allait pas à la fin du match lorsque le commentaire est apparu et a parlé de ce qui se passait. La panique au stade de France, le visage bouleversé des gens. J’ai ensuite mis BFM tv et je suis restée scotchée pendant des heures, incapable de bouger. Et voyant le nombre de mort augmenter en bas de l’écran. J’étais à Toulouse lorsqu’il y a eu les attaques de Mérah. On avait tous la trouille qui pète les plombs et se fasse exploser ou autre dans le métro. C’est très dur de vivre comme ça avec du stress, tu sais que tu vas voir un spectacle mais tu ne sais pas si tu vas en revenir vivant. Je vais voir un baller dans Bordeaux au mois de Décembre, hors de question pour moi de ne pas y aller. Ils ne m’empêcheront pas de vivre. On rentre en plein dans une guerre longue et pénible où l’ennemi peut surgir à tout instant et s’en prendre à des innocents.

    • C’est clair, je crois que ça va être difficile de sortir désormais sans avoir la boule au ventre… Mais il faut qu’on continue à sortir, même si ça peut être dur, où qu’on soit.

  5. J’ai aussi beaucoup de mal a m’en remettre, je devais aller à Paris dès lundi, j’y vais finalement plus que le weekend.. J’ai eu tellement peur, pour mes amis, a famille, mon frère qui m’a repondu que le samedi matin qu’il allait bien, qu’il n’étais pas sorti vers ce coin de Paris. Cette attente a été interminable. On a touché à mon Paris, à ma France, je crois qu’on peut jamais s’en remettre vraiment. Ya une part de nous qui est partie en même temps que ces 129 morts je crois. Et comme tu dis, y a des jours qu’on oubliera jamais ce que l’ont faisais. Et qu’il faut profiter de la vie, de boire un verre en terrasse, d’aller à des concerts, de porter des petites jupes… tous ceux qu’ils essayent de changer. Quand j’ai vu la télé aujourd’hui, je me suis dis ça y est ça recommence ! Je veut plus de ça, plus de cette terreur mais malheureusement je crois que ça ne fais que commencer…

    • Oui je crois que malheureusement, on va désormais avoir toujours cette boule d’angoisse, et voir des évènements à la télé ou dans les médias… J’espère de tout coeur me tromper toutefois…

  6. Fanny-Rose Reply

    Je pense qu’on a tous besoin que la vie continue malgré l’horreur et l’état d’angoisse qui plane sur nous. Alors merci de continuer à publier et de partager ces lignes aujourd’hui.
    Il a été difficile de me retrouver face aux questions, aux peurs et aux angoisses de mes élèves.
    Bisous

    • C’est clair, je pensais justement aux professeurs lundi, ça ne doit pas être facile… :/

  7. Je passe mes soirées à regarder des témoignages, me dire que ça pourrait nous arriver et c’est dur.
    Cette après-midi je suis allé voir le dernier film de Hunger Games et tout avait une résonance particulière après les attentas de vendredi, tous les propos tenus sur » les morts pour rien », les » morts des innocents » sonnés differemment.
    C’est dur, c’est triste, c’est nul… Mais on va devoir vivre avec ça, on va devoir vivre encore plus fort pour se battre face à ça.

    Je te souhaite une bonne soirée tout de même.
    Et courage à toutes et tous !

    Lisa

  8. Tu as fais un très bon article qui résume si bien les choses!
    Je te comprends parfaitement, j’ai eu très peur et je suis encore sous le choc et j’ai la peur au ventre :(

  9. Mes sentiments sont éparpillés depuis samedi matin. Tristesse, colère, incompréhension, certainement un peu de peur aussi, tout en ayant BESOIN de continuer à vivre « normalement ». J’ai la chance d’avoir mon Loulou qui ne se rend compte de rien et qui est ma lumière, mon phare dans ce brouillard.

  10. Philippe Manceau Reply

    j’ai un beau frère Marocain qui disait samedi 14 novembre maintenant les gens vont me regarder de travers , je lui ai dit non Ali toi tu es un seigneur on ne peut te confondre avec ces gens là.
    surtout pas d’amalgame !

    ce qui c’est passé m’ à tellement mâché et contrarié que j’ai fais un AVC ,direction l’hôpital pour 2 jours, j’en suis sorti avec de légères séquelles et un arrêt d’un mois ! Alors la vie continue tout cela nous renforce

  11. Moi je n’ai pas les mots. J’ai pas les mots pour dire ce que je ressens je comprends pas comment pourquoi… J’ai pleuré tout le week-end. Aujourd’hui seulement je commence à avoir envie de reprendre une vie « normale ». C’est atroce.

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