Le titre de mon article a des airs de discussion philosophique. De bon matin, une semaine de rentrée, je ne sais pas si c’est une bonne idée ! Mais c’est un peu la question que tout le monde se pose en ce moment : et si chercher à devenir heureux à tout prix nous rendait malheureux ?

Oulà, ça sent un peu la déprime, non ? Je vais être honnête avec vous, en ce moment je suis dans une période un peu compliquée de ma vie, qui nécessite que je me pose, que je fasse des choix, qui vont forcément m’impacter et impacter mon entourage. Et dans tout cela, j’ai une petite voix dans ma tête qui ne cesse de me dire : « gardes le sourire, ça va aller ».

Je sais que ça va aller, mais résultat, je me colle une pression toute seule, par rapport à la société. Avec un blog en plus et une image publique, c’est encore pire qu’en temps normal.

Parce que si je m’écoute vraiment, je passe les prochaines semaines en boule dans mon lit, à ne voir personne et à ne rien faire.

Résultat, je ne cesse de penser à ces nombreux livres de développement personnel où l’on nous dit que même en temps de crise, il faut avoir l’air heureux. Que le positif attire le positif.

Je sais que le positif attire le positif, d’ailleurs j’y crois. Mais le fait que le bonheur sans faille, que la course au bien-être deviennent un vrai business, je trouve ça dommage. Comme le miracle morning par exemple. Vous vous en souvenez ?

Se lever à 6h, avoir une vie chronométrée et planifiée dès le lever pour soi-disant se sentir épanoui(e) et mieux dans sa vie. Ne pas laisser la place à l’imprévu. Faire du yoga, de la méditation mais aussi traiter ses mails avant le réveil des enfants, pour gagner du temps. Résultat, ces derniers mois, de plus en plus d’articles dans la presse ou sur le net qui évoquent aussi les effets négatifs de ce type de routine, qui ne convient pas à tout le monde. Ce n’est pas parce que ce rythme de vie convient à votre voisin que ce sera pareil pour vous. Il faut aussi savoir s’écouter ;)

developpement personnelJ’ai bien évidemment ma part de responsabilité dans ce domaine. Eh oui, j’ai un blog feel good, où je parle souvent de développement personnel. Où je donne des conseils, par exemple de livres de développement personnel à lire. Certes, dans la bienveillance et sans forcer qui que ce soit à suivre ce que je fais. Mais peut-être qu’à mon niveau, j’arrive déjà à culpabiliser des gens, de ne pas faire ci, de ne pas faire ça.

Ne parlons pas des comptes Instagram, où là, l’image du bonheur s’affiche au travers d’un prisme un peu déformé, qui nous culpabilise de ne pas avoir une vie où tout roule, où notre maison ressemble à un magazine de déco, où notre couple est parfait, où les enfants sont sages comme des images et où toutes les semaines, on découvre une nouvelle destination comme si on prenait une ligne de bus différente.  Je pourrai en parler des heures, vous rappeler que ces images ne sont pas la vraie vie, qu’elles sont un idéal pour faire rêver… ou culpabiliser.

A l’heure actuelle, j’essaie de m’écouter avant tout, avant d’écouter ce que j’ai lu dans les livres. Je suis dans une situation que je préfère garder pour moi, dont je ne souhaite pas – du moins pour le moment – parler à d’autres personnes qu’à mes amis ou ma famille.

Et si au fond, la clé du bonheur ou du bien-être, c’était de s’écouter et de s’entourer de personnes avec qui on se sent bien ? Et si on se créait nos propres ondes positives, avec nos envies et nos moyens ? :)

Author

Blogueuse lifestyle à tendance feel good, je blogue depuis 2009 !

19 Comments

  1. Hello Amélie ! Ton article me fait forcément réagir, ayant moi aussi un blog tourné vers le développement personnel :) Je pratique le Miracle Morning depuis plus d’un an maintenant, et pourtant, je ne peux qu’approuver ce que tu dis. Je suis d’accord que le positif attire le positif, mais on ne peut pas être heureux tout le temps. Et pour moi, c’est ça la vie aussi. Parfois on a des moments down, tout le monde expérimente un décès ou une rupture, une perte ou un échec un jour. Et ce n’est pas grave de ne pas être heureux en permanence ! Mais quoi qu’il arrive dans nos vies, le soleil se lèvera tous les matins, il se couchera tous les soirs. Les vagues continueront d’aller et venir, le vent continuera de souffler. On continuera de respirer. Et je pense que c’est ça le plus beau message dans le développement personnel. Tu peux planifier, si cela te permet de faire plus, tu peux te concentrer sur le positif, mais oui le négatif est possible. Mais le monde continue de tourner et plus vite on se remet en selle, plus vite on se sentira mieux :) En tout cas c’est vraiment intéressant comme article, et j’aime que tu nous partage ton sentiment sur cette tendance. Je te souhaite de tout coeur de trouver ta voie et que ta famille et tes amis seront un précieux cocon !

  2. En effet, très philosophique de bon matin, je pense que c’est fatigant de vouloir toujours être heureux. Le soucis de vouloir toujours être (ou paraître) heureux c’est qu’au final on garde tout pour soi, tout le négatif… et un jour, il suffit d’un tout petit truc de rien du tout, une petite broutille qui pourtant n’a pas d’importance qui fasse que tout exploser, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. (je parle suivant mon expérience personnel). Du coup je me dis que oui, il faut être heureux dans la vie, prendre la vie du bon côté comme on dit! :) mais des fois c’est « bien » d’avoir des coups de blues de mous et d’en parler au fur et à mesure, même si pour une journée on passe pour la fille malheureuse et pas bien.
    Je pense qu’aussi cette idée qu’il faut être tout le temps heureux c’est une image que nous renvois la société, c’est comme les diktats de la mode, et bien la tu as les diktat de la « positive attitude » paraître heureux à tout prix, car après tout, qui veut traîner avec des gens malheureux tout le temps ;) Foutue société…
    même si c’est plus facile à dire qu’à faire, il faut vivre sa vie comme on l’entend avec ses hauts et ses bas… Sinon ça nous bouffe de l’intérieur…

    • Exactement ! Au final, on revient toujours à la même chose : les diktats de la société pèsent beaucoup sur le moral des gens…

  3. Ton billet me parle énormément car j’avoue que j’en ai un peu marre de cette injonction au bonheur. Et surtout, de tous ces blogs et/ou livres qui délivrent une sorte de mode d’emploi tout prêt pour aller mieux. Se lever à 6h du mat pour profiter, faire un bullet journal pour s’organiser, faire des listes pour avoir une maison bien tenue, suivre les préceptes de Conne Marie pour se débarrasser du superflu… Tout ça me fatigue d’avance…
    Ma philosophie de vie se rapproche plus du hygge : cocooner, profiter de mes proches et de la vie…

  4. Alors déjà comment on peut être heureux tout le temps c’est impossible !! On a forcément des pépins plus ou moins grave qui nous concerne ou qui concerne nos proches. On a des moments de baisse de régime et c’est normal. Nous ne sommes que des êtres humains !! Je ne connais pas cette histoire de miracle morning, j’ai un petit garçon comme tu le sais et je fais comme je peux lol chez moi c’est loin d’être clean de chez clean. Je jongle avec plein d’éléments à la fois et j’ai compris que si j’arrêtais de me prendre la tête c’était beaucoup mieux. Je pense que l’on doit accepter que tout ne soit pas parfait dans notre vie et loin de là. De savoir profiter des moments heureux pour s’en rappeler quand les coups durs seront là. Je ne sais pas ce qui te tracasse en ce moment mais dis toi que c’est une étape dans ta vie et que si ce n’est pas la bonne tu auras d’autres voies qui se présenteront à toi ;) c’est ma philosophie de vie si on peut appeler ça comme ça et pour le moment ça marche pas trop mal ;)

  5. je suis à 100% d’accord avec toi!
    J’essaie parfois de m’inspirer de toutes ces petites choses qui semblent faire le bonheur des uns et des autres mais si au final c’est une contrainte alors f*ck!
    Ma vie est pas très organisé, ça arrive que je craque sans raison… mais au fond de moi, je sais que je suis heureuse et c’est ça le plus important!

  6. Je trouve ton article au contraire d’actualité. Le développement personnel comme décrit dans les livres peut faire rêver, cette impression qu’on changeant des petites choses on va connaître un grand bonheur. Sauf que la quete du bonheur est pour moi très personnel. Dans mon cas j’ai des petits moments de bonheur : aller au rugby avec mes copines, dessiner, tricoter, lire, cuisiner, prendre le petit déjeuner avec mon amoureux … bref ce sont des moments de bien être et heureux pour moi le plus dur dans le bonheur ça reste le travail donc en conséquence ce qui nous concerne personnellement mais qui peut avoir un impact autour de nous. C’est cette pression sociale qui nous affaiblit : gagner son salaire et ne pas vivre d’amour et d’eau fraiche, avoir l’envie d’imposer ses avis… bref un tout (je me suis un peu emballée sur le commentaire ahah) mais voilà mon ressenti sur la recherche du bonheur. Il faut voir la vie simplement :)

    • Exactement. Je ne pense pas qu’il y ait de recette magique du bonheur : cela dépend de chacun :)

  7. Merci pour cet article qui me parle énormément !
    Je traverse… comment dire… une « épreuve » en ce moment, et j’ai eu ce même chemin de réflexion récemment. Je lis aussi pas mal de livres de développement personnel, mais à un moment on se demande si toutes les personnes soi-disant bienveillantes qui les écrivent vivent dans le même monde que nous… Idem pour les blogs, comptes IG, etc. Bref, et si on se faisait confiance et qu’on se foutait un peu la paix de temps en temps ? Écoutons-nous un peu et arrêtons de vouloir toujours tout analyser/améliorer/réparer…

    • Je ne peux qu’être d’accord avec ton commentaire ! Je t’envoie tout plein de bonnes ondes <3

  8. Coucou Amélie.

    Je te remercie pour cet article plein de sens.

    Personnellement, je pense que chercher à être heureux rend malheureux. De nombreuses personnes sont à la quête du bonheur à l’instar d’un Graal qui permettrait de résoudre tous leurs problèmes dans la vie. Seulement, le bonheur comme idéal de vie, je pense qu’il n’existe pas. Pour moi, le bonheur réside dans l’appréciation de tous les petits bonheurs de notre quotidien. Car oui, les grands bonheurs existent : le jour de son mariage, la naissance d’un enfant, tomber amoureux,… Mais, dans une vie, il n’y en a pas tant que ça. En revanche, si vous savez les identifier, les petits bonheurs sont nombreux, mais souvent délaissés car ils se mêlent à de petits (et parfois grands) tracas. Je pense que beaucoup de personnes passent à côté du bonheur car elles s’attendent à quelque chose d’exceptionnel. Pourtant, le bonheur est simple. Vivez le présent, ancrez les moments simples ! Un joli nuage qui passe dans le ciel, la pluie qui tombe sur une vitre, la sensation du mug de chocolat chaud contre nos mains gelées,… C’est aussi ça le bonheur.

    Je ne pense pas que tu participe à rendre certaines personnes malheureuses car tes articles ne sont pas fondés sur une quête du bonheur avec un grand B mais justement sur l’appréciation de notre vie de tous les jours.
    Si tu me le permets Amélie, j’avais écris quelques article sur le bonheur, dans l’esprit slow-life que je pourrais partager avec tes lecteurs.

    Après ce beau pavé sur ce sujet qui m’inspire, je te souhaite un bel après-midi et te remercie encore de cet article qui fait écho en moi.

    La Mariée Hiboudeuse

  9. Très joli article. Je pense que peut importe le travail, la vie de famille, on traverse tous à un moment ou un autre un petit coup de mou, un moment de blasitude et de questionnement sur sa vie. Tes articles font du bien ca crois le. Il faut juste trouver son propre équilibre ce qui est hyper dur , surtout en ce moment avec tous ces dictats et autres vagues soit disant positives pour nous même. A nous de trouver la bonne.

Write A Comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.